D’abord et avant tout, c’est une lecture sociale profonde de la société haïtienne large (internationalisée), que je traduis dans l’article Haïti la Nation a Besoin de Stars
Voici des extraits clés commentés.
<< Ne serait-il donc pas le temps d’essayer autre chose ? >>. La problématique cernée proposait clairement l’outil pédagogique du cinéma comme solution. Autre chose que la consommation, mais la production. << Autre chose avec un peuple qui se cherche mais ne se comprendra ailleurs que dans son creuset. Si Haïti se cherchait dans son miroir >>.
Je considère que, si le besoin a généré une attente, qu’il faudrait aussi bien cerner l’expression nationale qui la conduirait et par quel vecteur.
L’expression. << L’expression nationale de 1804 si elle a souvent tenté de se concrétiser par l’expression de la peinture haïtienne, ce que les provinciaux produisent comme un réalisme merveilleux, plus que les autres écoles, elle a demeuré : figée, passive, évasive et incomplète. Honneur soit rendu malgré tout à ce médium. À cet art. Mais, conscience réclame d’en prendre acte, et, agir >>.
Le vecteur. << Seul le cinéma peut lui apporter vie, une nouvelle vie. Avec le Cinéma comme moyen de Culture, dixit le très regretté Nicolas Jacques Hilaire, journaliste spécialisé en cinéma, en histoire du cinéma et en cinéma américain >>. Je suis donc arrivé à la démarche qui << …nous présente Haïti la Nation a besoin de Stars >>. En passant par le cinéma.
Pourquoi ? << La raison est fort simple. Les Haïtiens aiment, consomment, digèrent le starisme… Près d’un quart, d’équivalent de la population, se trouve aux USA, le seul pays au monde qui leur permet de demeurer profondément Haïtien tout en étant Américain à la fois - 1.5M s’y sont installés, c’est à la fois une économie comme une prolongation de notre culture - indigéniste de l’avis de plus d’un. C’est d’ailleurs un portrait de 1804 qui nous a fait défaut, car après cette Gloire, il nous fallait un puissant élixir >>. Hollywood m’interpellait, là !
L’expression haïtienne est plus loin qu’Hollywood mais dans le cinéma. << Aujourd’hui le starisme le définit de façon plus adaptée - exonérée d’un bras guerrier vindicatif. Non pas le starisme superficiel d’un instant frivole mais, plus profond comme celui qui permet de nous distinguer et nous identifier à travers des cultures fortes comme à Cuba, au Venezuela ou ailleurs >>. Loin des traditionnels documentaires sur le vaudou, ou sur Duvalier, l’Haïtien veut faire du cinéma aujourd’hui, et, voilà d’où, << le cinéma donc comme moyen de culture, c’est notre outil, nos voies, nos moyens >>.
Pourquoi je me suis personnellement concentré sur Hollywood ? << Notre objectif n’est de réinventer la roue ni de la dupliquer mais d’assurer en un moindre de temps de réalisation, une transition haïtienne >>. Nous connaissons le western, Hong Kong, New York, mais nous avons un standard, il nous faut aller <<…vers la réhabilitation de 1804 sous sa forme artistique, culturelle et commerciale >>.
J’ai cru devoir aller plus loin en proposant << un outil d’apprentissage adapté et inclusif aligné sur une période de 25 ans. Mais, consommable dans un échéancier de 3 mois qui suivent son financement >>. Je parlais évidemment du cinéma et de son vecteur.
En fait, << HlaNBdeS est une série qui pose la question mais ne privilégie aucune réponse issue d’un unilatéralisme. Réponse s’il y en a, c’est celle du public. Elle apportera son point de vue dont notre rapport aligné doit être : observation, perception et projection. Traduire par cet art qu’est le cinéma>>. Je pensais définir ainsi l’élément cinématographique haïtien. Car,
<< la cosmogonie - l’imaginaire haïtien transporte là où il y a le fait haïtien, comme source de progrès, de liberté et de développement, partout à travers le monde. Une expression réelle de l’âme haïtienne. Son émancipation totale. Ce qui a ficelé un 1804 en réaction mais aussi, ce qui a été abandonné après 1804 sera repris autrement. Le Cinéma Haïti la Nation a Besoin de Stars, plus que de l’individualisme, il appartiendra à tous les Haïtiens, à chaque Haïtien. Au Patrimoine, à la Culture Universelle >>.
Le financement et la production impliquent un acte collectif. << Ce pourquoi elle fera appel à différends paliers de professionnels et artisans au domestique comme à l’international >>. L’idée de cette série HNBS devrait ainsi permettre Haollywood pour toi et, << en arrière plan d’objectivité, la série devra créer un cartier artistique et de production artistique multidisciplinaire dans une localité potentielle, comme outil de promotion touristique générateur de profit et de ressources. Une véritable PME école >>.
Le casting. << La série fait donc l’objet de plusieurs épisodes de 50’ >>. Je disais en 2006 : << Nous recherchons une cote de fréquentation multimédia adaptée à la réalité quotidienne de chaque individu mais dans la globalité internationale. Le principal du canevas est basé sur l’intensité du début à la fin, jusqu’à 5 ans d’existence >>. C’était une première proposition pour amorcer celle qui suivrait. << Après viendra l’adaptation pour besoin d’exportation culturelle intensive et du fait haïtien, comme n’importe quelle série hollywoodienne par exemple >>. Je comprenais par là, la notion du marché.
Poursuivons avec la recherche de l’esthétique : << Cette intensité sera donc le reflet de tiroirs multiples - faits divers, musique, pictural, théâtre, émigration, projet de retour, artisanat, géographie, ou technologique etc. -, d’un grand tronc, qui demandent ou font appel à un exercice cérébral plutôt libéral. Une sueur libertaire avec comme modèle la conversation haïtienne - ti kozé >>. Notre esthétique propre. << Ce qui propose que le début, le dénouement, et ou la fin ne se ressemblent pas nécessairement mais se globalise. Un spiralisme ascensionnel >>.
Un élément de notre présence au niveau de la création artistique, la coopération, et pour clôturer l’aspect du financement et de la production.
- << L’Universalité dans l’Exotisme de l’artiste Lyonel Laurenceau, lequel artiste devrons-nous convaincre d’accepter >>
- << La production musicale sera confiée à un musicien compositeur - nous avons approché un Italo-Suisse, un Canado-Haïtien et un Franco-Israélien >>.
- << cette production fera appel à des partenaires suisses, canadiens, haïtiens, américains, etc. Son coût de réalisation s’élève à 40’000.00 dollars canadiens >>.
Si la réalisation n’a eu lieu, l’observatoire me permettait de poursuivre d’une part avec l’analyse de la tendance chez les vidéastes amateurs qui, je le savais, allait aboutir à une période de prise de conscience. Et, d’autre part, de mieux discerner de mon côté, le fait haïtien profond. Je me le devais ainsi car l’Etat haïtien n’avait répondu à ma requête. C'est aussi là le besoin d'élaborer un manifeste qui définit ce réaliste merveilleux que veut produire l'Haïtien d'aujourd'hui. Sources : http://divainternational.ch/spip.php?article407
Merci d’y croire !